Salut.
Raf a écrit :Combien de temps faut-il à un oiseau qui a décidé d'arrêter de se nourrir pour en mourrir ?
Effectivement, "drôle de question", triste question. D'autant que vous vous imaginez bien que j'ai la réponse, mais on ne pose pas toujours des questions pour avoir des réponses ...
Dominique a écrit :Naturellement un animal ne se laissera pas mourrir
T'es vraiment sûr Dom ?
Fonction de l'espèce, de la taille, de l'état physique, oui bien sûr. Là , c'était un du genre 1 mètre au carré (longueur et envergure), autour du kg ... Grosso-modo comme son pote, collègue, frangin, camarade d'infortune, co-détenu ... tombé 5 jours avant ... "Ramasser" un bestiau comme ça, ça fait pas plaisir. Deux, j'vous dis pas ... Surtout quand on sait durant les 5 fameux jours que ça va finir comme ça ... Ouf, c'est fini.
Notions induites de la question ? Yes, le "
qui a décidé" est lourd de sens ! Une part d'anthropomorphisme accordant à l'animal une anticipation d'actions qui n'est pas admise et prouvée scientifiquement ? Ouais, ils doivent avoir d'autres choses à foutre les scientifiques pour ne pas VOIR ça ...
Morosité, apathie, tristesse, piquage, hurlements ... difficile de prouver que ce soient des signes de mal-être ? OK. Par contre, pas besoin de me présenter la sébille pour aider à financer les travaux de recherche de celui qui voudra me prouver, me faire admettre que ce sont signes de bien-être !!!
Le "
pour en mourrir" est par contre sûrement à côté de la plaque, prétentieux et/ou provocateur. Suicide, les oiseaux ne sont sûrement pas aussi stupides que les humains pour, si ce n'est y penser, tout au moins passer à l'acte.
Mais par contre, la décision, ou l'absence totale d'énergie ou de volonté, de continuer ... La désespérance.
L'anthropomorphisme, prêter aux animaux des sentiments humains ou y voir des correspondances de comportement, y a longtemps que j'ai dépassé ça, que je ne m'y suis pas paumé d'ailleurs. L'homme est un sous-animal ... la plupart d'entre eux, de ceux que je connais, de ceux qui n'ont pas passé assez de temps auprés des animaux pour s'en rendre compte, pour devenir humains ...
Celui-là a arrêté de se nourrir à l'instant où "l'autre" est parti. Sûr, il a ou arrêté de vouloir vivre, ou arrêté de vivre ... quelques heures avant la mécanique. Qu'il ait décidé, pour, en vue de ou avec l'objectif de, est accessoire; le résultat est là .
Et dans le cas de
cet oiseau, ce n'était pas qu'une faiblesse sanitaire, mais bien psychologique. La nourriture et son chemin d'accés, il les connaissait et avait les moyens (physiques) d'y accéder, les appréciait. Et il avait rencontré, bravé, affronté, subi ... bien de ces malheurs inhérents à la captivité, aux captivités, organisées par des incompétents et insensibles. Là , c'était la fois de trop ... pour lui ... pour d'autres, ça peut encore durer ... combien de temps ?